-
Je me réveille plein de toi.
Ma douce et incomparable,
Tu m'inspires une passion sans bornes,
tes désirs sont pour moi une loi sacrée…
pouvoir te voir est mon souverain bonheur…
Ecris-moi des mots tendres, fous, violents, crus…
Ah que je t'aime tant,
ton visage est planté en moi comme un drapeau…
Toujours je veux planter mon épée dans tes murailles
et ne cesser de te prendre d'assaut…
Tu es ma plus belle conquête…Napoléon Bonaparte
votre commentaire -
Ils s’aiment en silence, et leur cœur se consume;En attendant toujours l’instant qui doit venir.Ils souffrent, mais pourtant ils n’ont pas d’amertume,Ils savent que demain leur tourment va finir.Ils savent que demain les Heures merveilleusesViendront sonner pour eux la fête de l’AmourEt qu’Elles souriront aux belles amoureusesQui pleurent dans la nuit en espérant le jour.Et dans le soir, fiévreusement, leurs bras se tendentBien qu’ils soient séparés, ils se parlent tout bas.Ils disent doucement que leurs âmes s’attendent,Et qu’il est des amours que l’on ne détruit pas.Ida FAUBERT
votre commentaire -
Tu le dis tu l'écris le proclames
tu ne veux plus entendre parler de larmes
en toi je sens même une haine
se dresser à l'approche des blessures
tu ne veux plus guetter
la mort au bord des mots
sans cesse tes mains s'éloignent des miennes
et le bord de ton fleuve à chaque aube s'écarte
un peu plus de celui où pour voir je me tiens
quand le jour s'est levé sur les tombes trop grandes
portant ses doigts mauves l'amour ouvert de Dieu
écoutes-moi encore pendant que tu t'éloignes
et dis-moi en soi comment les refuser
au bord de ce grand noir qui s'ouvre sur la fin
les très chaudes caresses et si lentes des pleurs
leur gravité de violoncelle dans les violences de la vie
et la présence du sourire qui derrière les heures
paisibles s'aperçoit au bout de nos allées.
Jean PEROL
votre commentaire -
Quand tant j'ai peur de ne plus être
avant que ma plume n'ait grappillé toute ma cervelle fourmillante,
avant qu'une haute pile de livres ne se soit élevée, avec leurs
caractères,
maintenant comme les riches greniers entasse tout le grain mûr ;
quand je contemple, sur la face étoilée de la nuit,
des nuages immenses de symboles d'une très haute poésie,
et que je pense que jamais je ne vivrai pour retracer
leurs ombres, avec le coup de pouce magique de la chance ;
et quand je ressens, belle créature d'une seule heure,
que plus jamais je ne te verrai ;
Jamais plus je ne me délecterai à cet enchanteur pouvoir
d'un amour spontané ; - alors sur le rivage
du vaste monde je me tiens solitaire, et je médite
jusqu'à ce qu'amour et gloire se noient dans le néant.
John Keats
votre commentaire -
Disparaître loin, m’évanouir, me dissoudre et oublier
Ce que toi, ami des feuilles, tu n’as jamais connu,
Le souci, la fièvre, le tourment d’être
Parmi les humains qui s’écoutent gémir
John Keats
(ode à un rossignol)
votre commentaire -
Au bout de l’amour il y a l’amour.
Au bout du désir il n’y a rien.
L’amour n’a ni commencement ni fin.
Il ne naît pas, il ressuscite.
Il ne rencontre pas. Il reconnaît.
Il se réveille comme après un songe
Dont la mémoire aurait perdu les clefs.
Il se réveille les yeux clairs
Et prêt à vivre sa journée.
Mais le désir insomniaque meurt à l’aube
Après avoir lutté toute la nuit.
Parfois l’amour et le désir dorment ensemble.
Et ces nuits-là on voit la lune et le soleil.Liliane Wouters
votre commentaire -
C’est là.
Ça n’a pas d’images.
C’est un souffle dans les heures,
un instant comme arrêté,
on ne sait pas, presque rien.
Un vide sous les visages,
sous les gestes quelque chose
qui vacille : ombre ou mémoire.Un silence qu’on écoute
avec toujours ce qui parle
sans un mot, ce qui se tait.
Jacques ANCET
votre commentaire