•  

     

    Tu le dis tu l'écris le proclames
    tu ne veux plus entendre parler de larmes
    en toi je sens même une haine
    se dresser à l'approche des blessures
    tu ne veux plus guetter
    la mort au bord des mots
    sans cesse tes mains s'éloignent des miennes
    et le bord de ton fleuve à chaque  aube s'écarte
    un peu plus de celui où pour voir je me tiens
    quand le jour s'est levé sur les tombes trop grandes
    portant ses doigts mauves l'amour ouvert de Dieu

    écoutes-moi encore pendant que tu t'éloignes
    et dis-moi en soi comment les refuser
    au bord de ce grand noir qui s'ouvre sur la fin
    les très chaudes caresses et si lentes des pleurs
    leur gravité de violoncelle dans les violences de la vie
    et la présence du sourire qui derrière les heures
    paisibles s'aperçoit au bout de nos allées.

    Jean PEROL


    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :